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Par vcbeauchamp le 28 Mai 2018 à 21:46
Nous étions 8 à nous être donnés RDV à 6h30 pétantes au complexe Alain Mimoun de Villepreux pour aller à la découverte d’un très joli parcours de 207 km tracé par le club organisateur. Comme prévu le train vert du VCB démarre à 6h45 de Villepreux sous l’oeil bienveillant de Pierrot qui avait oublié le sifflet du chef de gare. Un copain de Pierrot s’est joint à nous.
Béata craignant de ne pas tenir la distance et de nous retarder, elle qui n’avait jusque là pas dépassé des sorties de 100 km, avait imaginé faire le parcours sans que nous nous occupions d’elle. Tels des mousquetaires nous nous sommes jurés de l’accompagner, de ne pas l’abandonner en route et de la ramener avec nous à Villepreux au terme de la rando. Nous la connaissons et devinions qu’elle irait au bout de son défi personnel.
La fraîcheur matinale annonce une belle journée après les pluies d’orages de la nuit qui avaient laissé quelques traces sur les routes. Attention, danger ! Vallée de la Mauldre, vallée de Seine, coteaux du parc naturel de Vexin se succèdent entrecoupées de montées plus ou moins longues. Le groupe s’étire et se retrouve après chaque montée, chacun y allant de son coup de pédale plus ou moins aérien.
Les chambres à air d’Arnaud et de Béata n’ont pas résisté aux silex coupants. Entre-temps Dominique nous a fait un numéro d’acrobate inattendu en rechaussant ses cales. Ouf, plus de peur que de mal ! Pierrot avait eu des démêlés avec sa chaîne qui s’emmêlait. Arnaud lui n’était pas encore réveillé. Béata suivait. Serge veillait au grain, emmenait le groupe sous le vent. Dominique ouvrait la route dans les montées, suivi de Jean Claude. Première pose au km 48 pour un premier ravito.
On repart et nous prenons le temps de scruter le paysage, d’admirer au passage le domaine de Villarceaux près de Chaussy. Le train vert file à bonne allure dans la vallée de l’Epte entre Bray et Lu et Gagny avant de regagner Vernon et les coteaux par une longue descente. La longue montée d’Hennezis à travers la forêt se fait au frais avant de regagner la plaine et les jolis petits villages, avec leurs maisons à colombages ou en briques qui marquent le Vexin Normand. Le vent nous pousse souvent, le mercure commence à grimper avant de rejoindre la place forte des Andelys où les plateaux repas et les casse-croûtes nous attendent au km 97. Une courte pose, certains à l’ombre, d’autres au soleil et nous voilà repartis pour 70 km avant le prochain ravito de Boisset au km 167. Il est loin.
Changement de décors. La traversée des Andelys dans la circulation nous laisse le temps d’observer la fine rosace de la collégiale juste au bas de la descente en lacets. Avant de franchir la Seine par le pont suspendu, Serge pointe son doigt vers le château Gaillard perché sur la falaise de craie, place forte de l’époque médiévale avec vue imprenable sur la vallée de Seine et la plaine. Un coup d’oeil à droite sur le pont : un paysage typique des falaises de craie de la Seine dans leur écrin de verdure s’offre à nous.
Et hop ! A gauche toute après le pont sur une petite route ombragée longeant les berges de Seine et décorée de magnifiques haies.
Peu d’entre-nous connaissent ces charmantes routes et villages que nous découvrons au fil des kilomètres et que le groupe apprécie. La chaleur commence à peser dès que l’on quitte les routes où nous pédalions heureux sous nos arbres. Peu de cotes sur cette partie du circuit hormis celle de Gaillon avant de rejoindre la longue vallée de l’Eure à travers sa plaine alluviale, entre St Vigor et La Garenne . La chaleur pèse toujours. Le vent nous est souvent défavorable quand il se réveille. Les pieds gonflés font mal. Béata et Xavier en savent quelque chose. Les kilomètres commencent à peser aussi. Une petite halte sous un bouquet d’arbres est le bienvenu pour soulager le corps de nos petites douleurs. L’eau commence à manquer. Le prochain ravito est encore à 10 km.
Armés de courage après cette petite pose, nous voilà enfin arrivés au ravito tant attendu de Boisset, dans un jardin agréable ou un bon accueil nous est réservé. Des chaises nous attendent. On souffle. On se relaxe les jambes. Certains enlèvent leurs chaussures. Béata et Xavier hésitent à se mettre de l’eau sur les pieds. Serge tente de les convaincre. Un premier essai montre les bienfaits d’un rafraîchissement des pieds. Dès lors s’en suit une séance de pédiluve sous le robinet du bidon d’eau. La séance de pédi-thérapie se serait bien prolongée, mais il fallait songer à reprendre la route pour les 40 derniers km.
Encore de la plaine et une longue bosse avant de rejoindre Beynes où la dernière difficulté nous attend. Tiens Arnaud s’est réveillé. Pierrot mène le train sur le plat. Xavier peine. Béata s’accroche. Jean Claude étire ses crampes. L’écurie n’est pas loin, tout le monde est là, on temporise devant pour rester groupé. Les rues de Villepreux sont déjà là. Les mousquetaires ont tenu leur engagement et ont ramené Béata, comme les mousquetaires de la reine avait ramené ses ferrets. Chacun savoure l’accomplissement de ce parcours et félicite Béata d’avoir réalisé son défi.
De retour au point de départ, nous passons au dernier contrôle. Arnaud a gagné une chambre à air, juste récompense en réparation de sa crevaison, et, cerise sur le gâteau, Beauchamp se voit remettre la coupe du club le plus éloigné avec plus de 5 participants.
Un dernier petit moment de convivialité ensemble autour d’un casse-croûte et d’une boisson pour échanger nos impressions avant de nous séparer, le groupe ayant décidé de remettre à Béata la coupe du VCB en souvenir de son premier 200 km, réalisé à plus de 25 km/h de moyenne, avec courage et ténacité.
Bravo à tous, nous pouvons être fiers de nous et Béata fière d’elle pour cette belle journée dont nous garderons le souvenir avec quelques photos.
Vidéo du parcours:
Relive 'Villepreux-Les Andelys-Villepreux'
Par Francis Poupel
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