• BRA du 23 juillet 2017 :

    Voici le programme de la journée...

    D’après Openrunner, le dénivelé est de 4908 m alors que l’organisation ne parle que de 4700 m.

    Notre première participation datait de 2013 avant mon accident mémorable de 2014 qui m’avait fait manquer celui de 2015. Donc en 2013, Laurent et moi étions prêt pour réussir notre premier BRA mais la malchance nous avait poursuivi jusqu’à l’arrivée. Quelques jours avant le départ, au cours de son dernier entrainement, Laurent avait fait une chute spectaculaire dans la descente du Galibier. Lui, blessé légèrement heureusement mais vélo inutilisable...c’était l’abandon avant le départ...

    Je me devais de le réussir pour valider nos séances d’entrainement difficiles. Tout allait bien mais à mi-chemin du sommet du col du Mollard la chaine (presque neuve) s’était cassée...et par une autre malchance, le dérive-chaîne avait glissé de la sacoche en préparant le vélo la veille...

    Après une réparation risquée, j’ai pu confier mon vélo au dépanneur officiel du BRA. Il a encore enlevé un maillon et la chaine était trop courte pour le gros plateau mais correcte pour le petit plateau ce qui était l’essentiel pour monter le télégraphe et le galibier.

    J’avais terminé avec le plateau de 34 sur les 70 km de descente. Dominique, Brigitte et Christian m’attendaient à la remise des diplômes. Victoire et diplôme bien mérités, je crois.

    2017 : Cette fois, Laurent était présent au départ...

    La veille au soir, nous avions subi une tempête de pluie et à 1 heure du matin, rebelote, ce qui nous donnait des doutes pour le départ de 3 heures. A 2h30 du matin, le calme était enfin revenu et nous nous sommes retrouvés sur la ligne de départ, Dominique, Laurent et moi.

    La nuit avait été un peu courte mais la motivation était grande et nos jambes trépignaient d’impatience. Nos vélos étaient équipés de puces électroniques et le franchissement de la ligne de départ devait lancer le chronomètre.

    Le temps total était le dernier de nos soucis. On voulait juste terminer lucide en roulant en randonneur et profiter de la beauté des sites montagneux que nous allions traverser entre les lacs et les sommets sans oublier les encouragements des marmottes...

    A 3h pile, le départ était donné. Nous avons pris notre propre cadence « économique » sachant ce qui nous attendait. Il y avait d’abord une trentaine de kilomètres pour 450 m de dénivelé environ avant d’attaquer le col de la Croix de Fer, juste de quoi nous échauffer. On est resté à l’arrière du peloton pour pouvoir papoter tranquillement et profiter de l’ambiance magique créée du fait de partir de nuit.

    A Rochetaillée, la suite du menu proposé était de 33 km de montée avec des passages à 14 %. Une grande partie a été « escaladée » de nuit ou la danse des lumières flottantes des cyclistes en danseuses nous attirait vers le ciel. La levée du jour nous a permis d’admirer le barrage de Grandmaison avant l’intersection autour du col du Glandon située à 2 km du sommet du col de la Croix de fer. Les marmottes sifflaient leurs encouragements mais restaient cachées.

    La température baissait régulièrement depuis le départ et à l’arrivée au col, un petit 8° seulement pour nos corps en transpiration.

    Arriver ici, c’était déjà 57 km pour 2000 m de dénivelé.

    Nous nous sommes bien restaurés sans oublier de remplir nos gourdes puis d’enfiler nos coupe-vents et K-way pour se protéger du froid pendant la longue descente vers le bas du col du Mollard. Nous étions un peu frigorifiés dans cette descente malgré la petite vitesse de descente. Vivement la prochaine ascension pour se réchauffer. Mes bras commençaient à trembler.

    Enfin, nous y étions. Les organisateurs nous ont fait tourner à droite pour attaquer le col du Mollard. Ce col n’était pas obligatoire mais il nous a permis d’avoir le diplôme « BRA plus ». Au sommet de ce col, 450 m de dénivelé s’ajoutait à ceux de la Croix de Fer (ce qui faisait un total de 2450 m environ).

    Dominique ne nous a pas suivi pour ce bonus. Il n’en avait pas besoin après une dizaine de participation. Cette fois, pas de ravitaillement mais seulement un contrôle électronique en passant sur la ligne de la puce.

    La température était déjà meilleure et le soleil commençait à se montrer. La motivation revenait et nous repartions  pour la longue descente vers St-Jean-de-Maurienne. A peine arrivé à St-Jean-de-Maurienne, mon dérailleur arrière refusait le changement de pignon. « était-il en grève ? ». Il était bloqué sur le pignon de 23 dents. J’ai essayé de le bricoler sans résultat. Le dépanneur officiel du BRA étant normalement à St Michel de Maurienne et la route restant plate jusque là rien n’était perdu.

    Arrivé à St Michel, on a cherché le camion de dépannage mais il n’était pas là. Après nous être renseigné on nous a dit qu’il était à Valloire jusqu’à 13h (au-dessus du col du Télégraphe). Nous n’avions plus qu’à nous restaurer et pour moi monter le col du Télégraphe avec le 23...sur 12 km et un pourcentage de 7 à 10 %. J’ai encore de la chance, il aurait pu être bloqué sur le 13 dents...

    On est parti, moi en serrant les dents et le guidon. J’ai pris une petite cadence en surveillant le cardio (maxi 140) et d’une traite je suis arrivé à Valloire. Laurent y était déjà et avait trouvé un réparateur ouvert et compétent.

    Après un peu d’attente, le vélo a été pris en main. Le câble s’était distendu dans le système de la manette et il a fallu le démonter complètement pour le voir. De plus le technicien m’a signalé un jeu important dans l’axe du pédalier mais m’a assuré qu’il résisterait à ma puissance « phénoménale » dans le col du Galibier (je plaisante). Les roulements avaient été pourtant changés un an avant chez Culture-Vélo mais ils avaient oublié une pièce... Guylène Cycle m’a tout remis en ordre et m’a affirmait que j’avais certainement perdu de l’efficacité, ce qui rendra ma performance encore plus grande.

    En attaquant la montée du galibier je réalisais la chance que j’avais eu de pouvoir faire la réparation, on avait 18 km de montée de 8 à 12% avec un fort vent de face par rafale. Avec le 23 cela aurait été le calvaire. L’effort du grand braquet du télégraphe m’avait un peu « cassé ». Je surveillais le cardio afin qu’il ne dépasse pas trop souvent les 140 pulsations.

    Laurent était quelques lacets devant et je comptais les kilomètres puis les centaines de mètres... Il m’en fallait 10 pour faire un km...tout était bon pour maintenir son esprit positif. Je surveillais l’avancée de Laurent mais tout allait bien pour lui, ce qui faisait plaisir à voir.

    Ces 2 photos ont été prises par le photographe officiel du BRA dans le dernier kilomètre de l’ascension du Galibier. On a l’impression que Laurent vient seulement de démarrer le BRA...

    A ce moment, ma pensée était de me dire que si le photographe était là, c’est que l’arrivée était proche...La pente devait être à plus de 10%.

    On pensait déjà à la réussite de cette aventure. On se disait que l’on ne reviendrait plus après deux participations mais une semaine après on n’a gardé en mémoire que les choses positives et nous pensions déjà au prochain, en 2019... Ce sera les 50 ans du BRA et mes 70 ans...

    Il fallait y aller et nous y sommes...

    Maintenant ce n’était plus que du gâteau. Pas forcément intéressant mais ces 70 km de descente avec quelques petits faux-plats autour de Bourg d’Oisans nous ont permis de bien récupérer malgré notre bon rythme. Il faudra que je pense à changer ma selle, sur la fin du parcours le confort était un peu devenu une torture.

    Ci-dessus, un aperçu du dernier kilomètre du Galibier.

    Détail du parcours suivi.

     

     

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